L'histoire de Joseph

Ruben ne saisit pas l'occasion qu'il avait de sauver Joseph, alors qu'il aurait pu empêcher ses frères de se débarrasser de lui. Il manque à son devoir. On peut apprendre une ou deux leçons en examinant le comportement de Ruben. Celui-ci voulait éviter qu'un malheur ne se produise, mais l'énergie spirituelle pour agir, avertir, faisait défaut. Son manque de force spirituelle provenait certainement du fait qu'il se laissait habituellement entraîner par les autres. Comment pouvait-il maintenant parler avec autorité? Si nous transposions l'histoire de Ruben dans le contexte d'aujourd'hui, elle pourrait peut-être se lire ainsi: dans d'autres occasions, buvait-il avec les autres? Auparavant, il n'avait pas honte d'être grossier, de raconter des histoires osées, d'aller voir des films douteux ou de faire des lectures ordurières. Ne riait-il pas lorsque ses frères faisaient des choses répréhensibles ou parlaient méchamment? N'avait-il pas, lui aussi, l'habitude de rester à la maison le soir des réunions? Comment pouvait-il tout à coup agir d'une manière différente?